Raphaël Arya

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Sous les apparences, Arya cherche le mystère

il explore une nature autre, raconte sans

complaisance ce qu’il voit et sème au passage ses incertitudes.

Pas vraiment figuratif, ni totalement chimérique,

équivoque.

Au cours de ses voyages il a apporté le fuyant

secret entre abstrait et réalité. Relation

magique, malicieuse, insaisissable, ténébreuse.

A pris conscience que toutes les dimensions de

l’espace ont rompu la symétrie.

Hors de tout équilibre Arya s’est éloigné des théories.

Hors des conventions il joue avec les proportions.

Il part en dissymétrie, pour les mettre en

valeur. Projet unilatéral.

Il crée des compositions où il dépasse abstrait et figuratif.

Et laisse monter un monde secret.

Ses lignes n’affrontent pas la couleur,

elles trouvent leur équilibre dans les résonances

violentes, surnaturelles.

Oscillations et tremblements viennent du plus  profond

et donc partent facilement  en irréel,

là où s’oublient même la solitude et le silence.

Arya est un artiste nomade qui remonte

son ascendance culturelle.

Il féminise volontiers la terre, la géographie

primitive de son passé et de son présent.

Il ne songe pas à la religion ou à la mythologie

et pourtant ses images ne sont pas si païennes.

Arya ressent profondément les faiblesses de notre perception.

Il est convaincu que les vrais  peintres abstraits sont ceux

qui copient la nature.

Qu’attendre de la réalité puisque les sens

trahissent et que leurs images se désagrègent,

que les couleurs s’envolent.

Les images d’Arya sont faites de lignes de couleurs et de poésie.

Et même parfois les couleurs se perdent

car les ombres engendrées par la lune

existent aussi.

Depuis son île lointaine Arya émet des signaux

intenses, sensations brutales et fantastiques,

émouvante peur du vide.

Excentrique amalgame de pureté et

d’altérations.

Peinture des lointains où se mêlent naturellement

des images, des rêves.